Guide d’utilisation : tout ce que vous devez savoir sur les huiles essentielles

Les huiles essentielles concentrent toutes les propriétés et les bienfaits de la nature dans un flacon favorisant à la fois le bien-être mental et physique de notre corps.

L’aromathérapie est une technique naturelle qui utilise des huiles essentielles et des essences extraites de plantes médicinales, de fleurs, de fruits et de graines qui possèdent des molécules aromatiques pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques, tant physiques que mentales, favorisant le bien-être et aidant à maintenir la santé.

Huiles essentielles, plantes médicinales et santé : démystification

Lavande, géranium, romarin, rose, bergamote, camphre… Depuis l’Antiquité, on attribue à de nombreuses plantes de grands bienfaits pour la santé, qu’il s’agisse de traiter des affections bénignes ou des problèmes mineurs tels que l’insomnie, la digestion difficile, la cystite, les épisodes de stress et de dépression ou de soigner la peau.

En fait, l’industrie cosmétique a exploité au maximum ses principes actifs pour développer des lignes complètes à base de certaines plantes comme l’églantier ou la lavande et d’autres, qui sont censées améliorer l’apparence du derme ou favoriser la circulation (bien que dans de nombreux cas, il n’existe aucune preuve scientifique que ce soit le cas).

De même, toutes les plantes n’ont pas de propriétés curatives et, si elles en ont, elles ne sont pas assez miraculeuses pour guérir des maladies graves comme le cancer à base de tisanes ; c’est pourquoi vous devriez toujours être conseillé par de vrais experts (le médecin ou le pharmacien) qui peuvent vous dire si votre problème peut être atténué par la phytothérapie.

L’aromathérapie et les huiles essentielles

Dans le cas de l’aromathérapie, par exemple, le traitement est effectué à l’aide de l’essence la plus pure des plantes qui, après un processus d’extraction appelé distillation à la vapeur, permet d’obtenir des substances très complexes qui sont généralement prescrites comme antibactériennes et en cas d’indigestion, de flatulence, de douleurs abdominales, de stress, d’anxiété, de dépression…

Parmi les plus populaires utilisées pour ce dernier mal (généralement en ajoutant quelques gouttes d’essence dans un vaporisateur), on trouve l’huile essentielle de lavande, de camomille ou d’ylang ylang. « Bien qu’elle doive être examinée au cas par cas, chaque symptôme et chaque patient nécessite parfois un traitement différent. Il existe des plantes qui agissent plus physiologiquement sur les causes de la dépression que les mêmes drogues de synthèse.

De plus, avec la phytothérapie, nous pouvons également traiter la nervosité, l’irritabilité, l’insomnie si nous utilisons des plantes telles que la valériane et la passiflore. Si la personne est très fatiguée et avec une grande réticence psychique, le rhodiola et le ginseng, qui sont des plantes adaptogènes, peuvent l’aider », explique le Dr Miguel Martín Almendros, coordinateur du groupe de travail sur la phytothérapie SEMRGEN de la Société espagnole des médecins de soins primaires.

Un autre exemple est le millepertuis qui, selon une analyse publiée par la prestigieuse revue médicale British Medical Journal en 1996 et soutenue par d’autres revues plus récentes, a prouvé son efficacité dans les cas de dépression légère – au point qu’en Allemagne, il a dépassé les ventes d’antidépresseurs conventionnels tels que le prozac.

Cependant, on parle aussi des effets secondaires de cette plante, notamment des vertiges et des malaises gastro-intestinaux, car nous devons garder à l’esprit que, même si nous parlons beaucoup de plantes naturelles, ce sont toujours des organismes vivants dont les composés peuvent interférer avec les nôtres.

C’est une façon unique de concentrer tous les bienfaits de la nature en une seule goutte. Toutefois, avant de commencer à profiter des avantages, il est conseillé de connaître les lignes directrices sur leur utilisation pour en tirer le meilleur parti, car elles ne servent pas toutes le même objectif et, bien entendu, ne sont pas sans risque.

Avant de commencer à travailler avec les huiles essentielles, vous devez garder à l’esprit qu’il s’agit de substances inflammables et qu’ils doivent donc être tenus à l’écart des zones dangereuses et dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. De cette façon, elles garderont toutes leurs propriétés intactes.

Une nature concentrée

L’extraction des huiles essentielles de qualité thérapeutique s’effectue par distillation (c’est-à-dire par entraînement à la vapeur d’eau sans présence de solvants chimiques), ce qui donne un produit pur à 100 % qui conserve toutes les caractéristiques de chaque plante.

Eliana Guerra, experte en naturopathie et en cosmétique écologique, soutient qu’il est essentiel de garder à l’esprit qu’il s’agit de produits très concentrés et qu’une seule goutte permet d’obtenir les effets souhaités, d’où l’importance de ne pas dépasser les doses recommandées.

Usage topique, par inhalation ou ingestion

Ils ont trois utilisations fondamentales : par voie topique sur la peau, par inhalation dans l’environnement ou par ingestion, bien qu’il soit recommandé dans ce cas de se faire guider par un professionnel. Ils sont toujours utilisés dilués sur une base d’huile végétale, soit d’olive, d’amande, de noisette ou similaire.

En fonction de chaque application spécifique, ces dilutions peuvent être concentrées (une goutte sur 1 ml d’huile végétale), normales (une goutte sur 2 ml), faibles (une goutte sur 5 ml) ou très faibles (une goutte sur 10 ml).

Ces deux dernières sont recommandées, selon le spécialiste, s’il s’agit de peaux sensibles, d’enfants, de bébés ou de personnes âgées, dans le cas de certaines huiles qui peuvent être dermocaustiques (agressives pour la peau), comme celle de cannelle ou de thymol.

Ne pas combiner avec l’exposition au soleil

La première précaution à prendre en compte avant de commencer à travailler avec eux est que ceux qui contiennent des coumarines (en particulier les agrumes : citron, orange, pamplemousse…) ne doivent pas être consommés ou utilisés sur la peau avant l’exposition au soleil, en laissant un minimum de 8 heures après l’utilisation. De même, tout contact avec les muqueuses, comme les yeux ou la bouche, doit être évité.

Non recommandé pour les femmes enceintes ou les enfants

Elles ne doivent pas non plus être utilisés pendant la grossesse – lorsque la peau est particulièrement réactive – ou, au moins, pendant les trois premiers mois (sauf pour certains d’entre eux qui doivent être indiqués par un spécialiste).

De même, Guerra ne recommande pas leur utilisation chez les bébés et les enfants de moins de 3 ans, bien qu’après cet âge, ils puissent être utilisés en très faibles dilutions dans des zones telles que la plante des pieds ou sur la poitrine pour traiter les problèmes respiratoires.

Ne pas travailler sur des ustensiles en métal

Pour préparer les formules, il est important d’utiliser un bol en verre et une cuillère en plastique, en céramique ou en bois non poreux. Ne jamais travailler sur des ustensiles en métal, car ils modifieraient la biochimie du produit.

Test d’allergie avant utilisation

Il est fortement recommandé de faire un test avant son utilisation, surtout au niveau topique (comme les massages ou les bains) pour exclure tout type d’allergie. Elle peut être effectuée par une dilution normale ou faible, en appliquant une petite partie sur une zone spécifique et en attendant 24 heures pour vérifier si une réaction se produit.